mardi 6 novembre 2012

Peut-on vivre sans réseaux sociaux?


A l’instant, je retraçais mon cyber-parcours depuis l’explosion des réseaux sociaux et je me posais la question : à l’heure actuelle, peut-on vivre sans ?

Je me suis inscrite un peu par hasard sur Facebook en 2007, après qu’un ami m’ai dit : « Quoi mais t’es pas sur Facebook, mets-toi un peu à la page oh ». Ouais eeeuuuh bon OK. Au début, peu envoûtée par ce nouveau concept « hipster » (= tendance), je n’y allais pratiquement pas. Avec 10 amis et un statut posté tous les 20 jours, je ne voyais pas trop l’intérêt du site.

Puis l’engouement s’est fait de plus en plus vite, mon nombre d’amis augmentant rapidement, je commençais à comprendre que je ne pouvais décemment pas me passer d’une connexion par jour.
Et il y a eu cette phase d’engrenage, d’addiction et je me rends compte que depuis bientôt 6 ans maintenant il n’y a pas eu un jour ou presque ou je n’étais pas « connectée » (voir mon article sur les Smartphones)

Quand Facebook devient inintéressant, je passe à Twitter, et vice et versa. Un cercle vicieux ? Oui sans aucun doute!

Cela pose trois problèmes majeurs au quotidien :

  • Cette obsession quasi constante d’aller vérifier ce qui s’y passe tout au long de la journée
  • Commenter, critiquer, analyser certaines actions de nos « amis » (voir aussi mon article « Stalker »)
  • La difficulté de se détacher de ces mauvaises habitudes : « Pfff je me suis pas connectée pendant 3 jours, Anna a dû poster les photos de la dernière soirée chez Antoine»

A présent, on vit à travers ce qui se passe sur les réseaux sociaux. Ta cousine de Lyon à qui tu parlais si souvent quand elle vivait sur Paris, tu apprends sa grossesse via Facebook. Plus de dialogue, plus de bonne vieille conversation téléphonique, plus le plaisir d’une rencontre. Mais une soif d’en savoir toujours plus sur la vie d’autrui sans avoir à lui demander directement.

On ne sait plus communiquer normalement, moi la première et je le déplore. Je voudrais pouvoir me passer de cette « hyper-cybérisation » mais malheureusement pour moi ça ne semble pas à l’ordre du jour, tant ces canaux sociaux sont nombreux et privilégiés par toute une génération. Dans les transports, en soirée, en réunion, aux toilettes… Bref ils nous suivent partout ! 

Alors au point où en sont les choses, un retour aux vraies valeurs est-il envisageable ? Je ne suis pas sûre, mais il reste tout de même dans mon entourage quelques irréductibles dont j’apprécie la volonté à ne pas tomber dans cette engrenage.

Françoise

3 commentaires:

  1. "aux vraies valeurs"... N'oublions pas que ce n'est qu'un outil. Rien ne t'empêche d'appeler tes amis pour discuter longtemps au téléphone ou de rencontrer live les gens. C'est un peu comme l'histoire du pistolet (qui ne tue pas, c'est l'homme qui tue). Si ces valeurs étaient si importantes (ou soit disant meilleurs que nos modes de communication actuels), je pense que les gens essaieraient davantage de les préserver. D'ailleurs, la majorité des gens actifs sur facebook, pour reprendre ton exemple, font encore partie de cette génération qui a longtemps vécue sans. J'imagine même que ce type de discours était tenu à l’avènement du sms ou de MSN à l'époque...

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  2. Certes rien ne t'empêche d'appeler ou de rencontrer mais je trouve que cela se fait de moins en moins. Je m'explique: admettons que tu organises une soirée, comment vas-tu inviter les gens? Vas-tu les appeler un par un? Non car pour avoir une meilleure lisibilité tu créeras par exemple un event sur facebook. Avant, il n'y avait pas donc tu faisais avec, mais maintenant on cède tous à la facilité.

    Quand je parle de vraies valeurs, je trouve par exemple tout à fait normal et beaucoup plus chic d'envoyer un beau faire-part pour son mariage plutôt que d'un message privé sur facebook "ah bah tiens je me marie le 15 juin, passe si tu veux"

    C'est pareil avec les rencontres, le travail, tout. Je viens d'avoir la conversation avec des collègues, beaucoup de jeunes (parfois même plus jeunes que nous)se servent uniquement d'internet pour communiquer et faire des rencontres, et je trouve ça dommage. Idem au boulot, on préfère s'envoyer des mails qui n'en finissent pas pour régler un problème au lieu de se passer un coup de téléphone alors que ce serait finalement tellement plus simple.

    Reprenant mon cas, je ne suis pas très téléphone. Mais certaines personnes ne savent communiquer que par le net! Quand tu les croises de "alors qu'est-ce que tu racontes?" "oh bah rien de spécial" alors que tu connais toute leur vie quand tu te connectes sur Facebook.

    Alors pour moi c'est beaucoup plus qu'un outil, ça remplace carrément une autre époque et finalement c'est envahissant car on ne se parle plus! Et les futures générations ne connaitront que ça, je le vois déjà avec mes petits cousins qui ont 13 et 15 ans.

    On vit avec son temps certes, mais selon moi certaines choses se perdent ;)

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    1. Je suis d'accord, certaines choses se perdent du fait du recours quasi-systématique à ces outils et pour certaines, c'est dommage.

      Ce que je veux dire surtout, c'est que pour autant, ça reste des outils (dans le sens où ils ne sont pas dotés conscience, de volonté). Ce sont les gens qui font qu'ils prennent autant de place. Et pour nous qui avons vécu sans, il ne tient qu'à nous de continuer à cultiver ces valeurs.

      Pour la génération qui est née dedans, elle aura d'autres valeurs, différentes des nôtres mais pas forcément "inférieures"...

      Je me sens vieux quand je me relis...

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